mardi 1 septembre 2020

LA COUR DES MIRACLES tome 2 : LA CHRONIQUE DE "AVOIR A LIRE"

 La succession ne se passe pas comme prévu au royaume des voleurs...

Résumé : Anacréon, le roi des gueux parisiens, est enfermé, laissé pour mort dans les geôles royales. Son fils est mort lors d’un raid des mousquetaires, et sa fille, la marquise, s’apprête à être déportée en Guyane. Pour les différentes Cours des miracles, le glas semble avoir sonné, mais ces bougres semblent avoir le cuir et le coeur solides.


Second tome publié d’une série qui en comptera cinq, Vive la reine ! est donc une suite qui compte bien donner du corps et du cœur à ses personnages. Le titre dévoile de manière assez explicite le protagoniste en tête d’affiche, ce sera donc une femme, à la lame d’acier et la langue acérée. Entre ordres stratégiques pour organiser résistance aux forces du guet et manœuvres politiques pour rallier ses partisans, les entrelacs sournois prennent presque le pas sur les scènes d’action, jusqu’à ce qu’un assaut soit donné. Entretemps, le vieux Anacréon parvient à ne pas se faire oublier, et l’on sent que le troisième tome amènera son lot de trahisons et de morts, dans la lignée des deux premiers. Il y a donc de quoi faire dans cette Cour des miracles, qui amène jusqu’à présent bien des surprises et des coins cachés de l’Histoire. 

Le dessin n’échappe pas à cette idée d’une partie plutôt sombre à dévoiler, puisque hormis quelques écarts du côté des palais, ce sont les ruelles les plus fangeuses et les cachots les plus profonds qui sont donnés à voir. La saleté, la boue et le sang sont ainsi constamment à l’image, et les défécations facilement évoquées. Attention tout de même, l’ensemble reste clair, presque chatoyant par certains aspects, des couleurs habituelles dans la collection Quadrants de Soleil. Pas de panique, ce n’est pas du Zola, mais bien du Dumas qui se dessine sous les yeux du lecteur, qui peut donc être assez jeune et non averti pour suivre ces aventures où l’honneur peut suivre bien des sentiers. 

Jolie suite, avec une héroïne de la trempe d’une reine redoutable qui s’impose, des retournements de situation intéressants, comme un chaos propre à ces quartiers pauvres et délabrés, qui sont autant de poudrières que l’on mérite de dessiner. 


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